Des résultats en hausse …
Jeudi 15 février, Airbus a communiqué ses résultats pour 2023. Des résultats en hausse pour la troisième année consécutive, les actionnaires vont percevoir 2,2 Milliards d’Euro en dividende, en hausse de 55%.
Pour les avions commerciaux, le carnet de commande atteint des sommets : 2094 nouvelles commandes en 2023, soit 8 598 avions à produire c’est à dire plus de 11 ans d’activité aux cadences actuelles.
Pour les hélicoptères, Airbus reste au premier rang des constructeurs civils. La CGT sera vigilante concernant l’implantation d’une chaîne de production en Inde où les standards sociaux et environnementaux ne sont pas au niveau de ceux de l’Europe.
Il est regrettable que la Direction d’Airbus n’analyse les résultats de la Division Défense et Espace que sous l’angle des bénéfices, qui restent toutefois positifs (229 Millions d’€). Cette division est en progression en termes de Chiffre d’Affaire (+2%) et de carnet de commande, mais elle paye le manque d’investissement humain et technologique des années passées, son incapacité à attirer et à retenir les salariés qualifiés et son sous investissement chronique en R&D.
Boeing est en grave crise liée à un manque d’investissement pour développer de nouveaux produits, avec des problèmes de non qualité. Airbus prend le même chemin, son objectif prioritaire reste court terme : la génération de cash pour les actionnaires avec à la clé une augmentation des cadences de production et pour les salariés l’augmentation des charges de travail et des heures supplémentaires.
La CGT revendique une stratégie de long terme y compris sur le plan environnemental qui ne se limite pas à l’utilisation de carburants durables (SAF).
… grâce aux salariés !
Ces excellents résultats ne sont pas le fruit du hasard mais le résultat du travail de centaines de milliers de salariés du groupe Airbus et de la chaîne de sous-traitance.
Par contre, la politique financière d’Airbus illustre une fois encore que le capital a un coût. Un coût financier pour l’entreprise : plus de 2 milliards d’euros dilapidés en dividendes.
Un coût social car les bénéfices sont aussi dus au tassement des salaires les années passées. Alors que les salariés de l’Aéronautique ont été augmentés en moyenne largement en-dessous de l’inflation, le secteur peine à recruter : l’impact sur les livraisons d’avions est visible.
Un coût sociétal car ce sont les cotisations sur les salaires qui financent la sécurité sociale. Augmenter les salaires à Airbus, c’est permettre la revalorisation des pensions de retraite et de meilleures prises en charge des soins pour tout le monde.
La CGT revendique des augmentations de salaire pour faire face à l’inflation et reconnaître l’acquisition de nouvelles qualifications par les salariés, ainsi que des plans d’embauches et des investissements pour améliorer les conditions de travail et garantir l’avenir.
Les négociations salariales à Airbus s’ouvrent le 19 février. Nous exigeons autant de générosité pour les salariés d’Airbus que pour les actionnaires.
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Le syndicat CGT Airbus Commercial Aircraft