Ce jeudi 2 novembre à 7h30, Corentin, un collègue peintre, a été notifié de son licenciement. Il a été immédiatement raccompagné à la sortie de l’usine, encadré par 6 vigiles et 2 voitures.
Sa faute ? Avoir accepté à la demande de sa hiérarchie de faire des heures supplémentaires : 5 samedis de suite, dont 2 après une semaine de travail de nuit (inter). C’est-à-dire, une semaine qui commence le dimanche soir à minuit, et qui se termine le samedi à 11h. Si le 4ème samedi à 5h du matin, Corentin oublie momentanément de porter les EPI (harnais de sécurité), c’est du fait de la fatigue accumulée par ces horaires et ces heures supplémentaires.
Aucun salarié ne se met volontairement en danger au travail. C’est toujours les conditions de travail, la charge de travail, la pression exercée, les cadences, le matériels défectueux ou les mesures de sécurité inadaptées qui sont à l’origine des accidents. Le cas de Corentin n’est pas un cas isolé, tous les secteurs sont concernés, plutôt que de prendre en compte les causes réelles de danger au travail, la direction se sert de la sécurité pour prendre un virage disciplinaire.
Depuis 8 ans à Airbus, dont 5 ans de CDI entre la FAL A320 et la peinture, Corentin n’a jamais reçu le moindre reproche, ni sur la qualité de son travail, ni sur le respect des consignes de sécurité. Tous ses collègues reconnaissent son professionnalisme et ils sont extrêmement choqués par cette décision brutale de la direction. C’est cette même direction qui a traîné des pieds pendant des mois pour modifier un bâti peinture mal conçu de la salle C33. Cette mauvaise conception a déjà généré plusieurs accidents de travail ! Les collègues de Corentin ont décidé spontanément de se mettre en grève pour afficher leur solidarité avec lui et demander sa réintégration.
A son tour, la CGT demande à la direction de revenir sur sa décision et de réintégrer Corentin. La CGT appelle tous les collègues à intervenir auprès de la direction et à manifester leur soutien à Corentin.