Qu’est ce que la convention collective de la métallurgie ?
Une convention collective est un texte signé entre les syndicats des salariés et les syndicats d’employeurs sur une branche d’activité ou sur une zone géographique. Elle encadre les conditions d’emploi et de travail spécifiques à ce périmètre par rapport au Code du travail. Pour Airbus, c’est la convention collective de la métallurgie qui s’applique.
Depuis septembre 2016, une refonte complète de la convention collective de la métallurgie est en cours de négociation sur les thèmes du temps de travail, de la classification, de la santé et des conditions de travail, des relations individuelles de travail, de l’emploi et de la formation, de la protection sociale, de la rémunération, et du dialogue social en entreprise.
Quelles sont les transformations en cours de négociation ?
- Introduction d’une nouvelle méthode de classification fondée sur le poste de travail et non plus sur la qualification du salarié ⇒ fin de la reconnaissance des diplômes et de l’expérience
- Rémunération en fonction du poste occupé ⇒ risque de salaire en dent de scie
- Prime d’ancienneté ⇒ nouveau calcul défavorable
- Temps de travail ⇒ annualisation du temps de travail, augmentation de la durée de travail sur une semaine (46h max) et explosion des heures supplémentaires (jusqu’à 450h contre 220h aujourd’hui).
Et encore beaucoup d’autres points de négociation qui viennent menacer notre statut social, ce que la CGT combat en défendant d’autres propositions.
La direction nous a récemment tous informés du projet RELOAD.
Il s’agit du projet de déploiement de la convention collective en cours de négociation dans le Groupe Airbus, avant même qu’elle ne soit encore signée !
Quels sont les enjeux pour les salariés ?
Quelles seraient les conséquences sur nos acquis ?
Pour en savoir plus, le syndicat CGT vous invite à participer à une Réunion d’Information Syndicale (RIS) :
Lundi 18 octobre 12:45-14:15 – Salle Dubaï S254 (M86 St Martin)
Également en visio avec le lien ci-dessous ou en flashant le QR code : https://meet.google.com/yoe-imny-wvc
Pour participer, il suffit d’informer votre supérieur hiérarchique 24h à l’avance (idéalement ce vendredi 15/10). Celui-ci ne peut pas refuser car chaque salarié a le droit de se rendre librement et sur son temps de travail à une réunion d’information syndicale dans la limite de 3h par an.
Télécharger la version PDF de ce tract pour impression
Mise à jour du 20 octobre 2021
Mise à disposition des diapos de la présentation réalisée lors de la réunion d’information syndicale du 18 octobre :
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Bonjour et merci pour votre commentaire. Il nous donne l’occasion de montrer les faiblesses du texte de projet de convention collective qui, il faut le rappeler, n’est pas encore signé. La CGT y est opposé en l’état mais d’autres organisations syndicales ont accepté la mise en réserve des textes pour signature une fois tous les thèmes abordés.
Lors de la phase de cotation des postes qu’Airbus va réaliser unilatéralement pour le 1er janvier 2024 dans la cadre du projet RELOAD, ils appliqueront les nouveaux critères de classifications sur chaque poste (ou plus exactement sur 1600 familles de postes sinon trop de travail pour eux sur 55000 postes en France). Or ces critères sont très subjectifs (vous trouverez la grille dans la présentation). Ils permettent ainsi de classer un poste à un niveau théorique qui convient à l’employeur sans garantie de refléter le travail réellement effectué par le salarié dans le poste (ni le salarié ni les syndicats n’auront leur mot à dire pour ce classement). De plus, le nouveau texte ne garantie pas de classement minimum en fonction des diplômes ou de l’expérience…
Nous doutons fort que l’application de cette nouvelle grille débouche sur une augmentation de la masse salariale globale à Airbus, qui cherche au contraire à augmenter sa productivité.
Donc l’idée selon laquelle la nouvelle classification reflêtera le travail réel est un mirage selon la CGT. Au contraire, cette classification du poste (et non plus du salarié jusqu’alors) va permettre à l’entreprise de coller au plus près de ses besoins (et plus exactement de ses coûts). Avec les risques de déclassement et de sous-emploi/sur-qualification que le nouveau texte autoriserait s’il est signé.
Bonjour,
Vous dites:
Introduction d’une nouvelle méthode de classification fondée sur le poste de travail et non plus sur la qualification du salarié ⇒ fin de la reconnaissance des diplômes et de l’expérience
Mais j’ai le sentiment que ca pourrait aussi être le début de la reconnaissance des responsabilités exercées!
Ca fait 10 ans que je suis sur des postes à responsabilité 3A, mais je suis toujours position 2 à cause des modalités de redistribution des enveloppes AI qui font que meme si mon travail est reconnu, mon salaire suit une courbe plus ou moins parallele à l’évolution des minis. Grosso modo quand un service n’a pas la masse salariale adéquate, il y a un cercle vicieux enclanché car l’enveloppe dépend de la masse salariale et est donc plus petite alors qu’il en faudrait au contraire une plus grande pour ‘rattraper’ la masse salariale locale.
Donc quand je vois ce projet, si ca permet d’avoir ‘automatiquement’ un salaire 3A quand on exerce des responsabilités 3A, je ne peux m’empêcher de penser qu’il faut y aller, et au contraire demandez la retroactivité!!!
Cordialement