Las dos camisas y la cola !
Nous sommes tous des Air France !
Lorsque un matador mène une lutte exemplaire, le public, pour le récompenser, réclame « Las dos orejas y la cola ! » les deux oreilles et la queue.
Nos camarades d’Air France, jetés dans l’Arène, mènent une lutte exemplaire !
Comme ce n’est pas à un taureau qu’ils ont affaire nous ne réclamons pas les deux oreilles et la queue. Ils mènent la lutte contre leurs patrons. Ils ont déjà arrachés eux même, deux chemises. Alors, pour les soutenir, tous ensemble crions bien fort : Les deux chemises ! Les deux chemises et la… !
La violence est toujours du côté de ceux qui suppriment les emplois, jamais du côté de ceux qui sont contraint de se battre pour les sauver !
Les patrons, qui prévoient d’exercer leur violence contre les travailleurs, sont prévenus.
Nous ne nous laisserons pas faire. Qu’ils rappellent leurs chiens de garde, ceux-là risquent leurs chemises aussi. Le cirque médiatique indécent ne nous fait pas perdre de vue de quel côté est la justice. Il ne nous fait pas non plus oublier que les salariés sont dans la construction. Ils ont des projets. Nous exigeons qu’ils obtiennent en urgence la réunion tripartite Organisations Syndicales, Etat actionnaire, Patronat qu’ils réclament pour trouver des solutions.
D’autres, ont oublié qu’une lutte des classes sans merci s’exerce en France, en Europe, comme dans le monde, pas la Cgt.
Pourquoi ne voit-on jamais François HOLLANDE, Manuel VALLS et leur cohorte médiatique lorsqu’un salarié meurt victime de l’amiante, poussé au suicide par un travail trop dur, jeté dans la misère parce qu’il perd son emploi ?
Où sont-ils lorsque les chômeurs ne trouvent pas à se loger, sont radiés de Pôle Emploi, poussés à des dernières extrémités ?
Droite et gauche de gouvernement poussent les salariés à la désespérance.
Nous dénonçons leurs comportements, responsables de la montée du Front National.
Aujourd’hui, comme chaque jour, un salarié mourra dans un accident du travail, personne n’en parlera.
Mais tous les jours les travailleurs qui s’organisent et luttent pour leurs droits son traité comme des criminels.
Nous exigeons le respect de nos droits constitutionnels ! Droit au travail, droit de nous syndiquer, droit de grève !
La Cgt défend les salariés en lutte depuis 120 ans. Elle défend un syndicalisme de transformation sociale, un syndicalisme de combat. L’histoire du mouvement social nous enseigne que rien n’a jamais été gagné par la négociation.
Hier, comme aujourd’hui, seule la lutte paie ! Nous menons la lutte !
Au nom de quoi devrions nous nous sacrifier, travailler plus longtemps, baisser nos salaires, perdre nos emplois ?
La crise ? Quelle crise ?
La crise serait planétaire. Pourtant, entre 2000 et 2015 les richesses ont progressé de 124 % dans le monde. C’est notre travail qui produit ces richesses.
Alors où va l’argent ?
En France, depuis 15 ans les inégalités entre les niveaux de vie repartent à la hausse : les pauvres s’appauvrissent et les riches s’enrichissent.
Dans notre pays, entre 2008 et 2011, en 3 ans, les 10% de travailleurs les plus pauvres ont perdu 150 millions d’€ de revenus lorsque les 10% de français les plus riches, essentiellement détenteurs de capitaux ont gagnés 18 milliards d’€. Ça ne fait qu’empirer. C’est tellement scandaleux que depuis 2011 l’INSEE ne fournit plus de chiffres.
La crise, c’est lorsque les gros vivent du travail des petits. La crise, c’est lorsque la Loi permet aux actionnaires des firmes multinationales de détourner l’équivalent du montant de la dette mondiale dans les paradis fiscaux.
L’ensemble des entreprises du CAC 40 sont présentes dans les paradis fiscaux. 80% des salariés travaillent directement ou indirectement pour des entreprises qui détournent la richesse que nous produisons vers la Suisse, le Luxembourg, le Liechtenstein, Monaco, l’Andorre, les îles anglo-normandes, etc…
La crise, c’est quand les avoirs français dans les paradis fiscaux représentent deux fois le budget de la France. Voilà où passe la compétitivité. D’ailleurs, si la compétitivité était une vraie raison : les décideurs agiraient d’abord et avant tout là où ils peuvent agir sans demander l’avis de personne, leur propre portefeuille. Au lieu de tenter de diminuer nos salaires et d’augmenter notre temps de travail, ils commenceraient par diminuer leurs bénéfices.
Au lieu de ça, ils suppriment l’emploi et créent du chômage. La France tourne aujourd’hui à seulement 70% de ses capacités productives. Partout, les actionnaires ferment les unités de Recherche et le Développement.
Sans relâche, les actionnaires hypothèquent notre avenir. Pour accroître leurs profits on leur verse le Crédit Impôt Compétitivité Emploi ; l’argent de nos impôts pour qu’ils maintiennent la pression sur les salaires et le travail.
La Cgt revendique le plein emploi, des hausses de salaires et la justice fiscale.
Au lieu de ça, on nous envoie Emmanuel MACRON. Mes camarades, lundi 12 octobre, le gouvernement envoie Emmanuel MACRON en Midi-Pyrénées à Figeac !
La Cgt organise la riposte. Depuis Toulouse, nous affrétons un car pour chasser MACRON hors de Midi-Pyrénées.
Nous crierons bien fort MACRON Démission !
Nous ne voulons ni de lui, ni de son projet de réforme du Code du Travail !
Le travail est un droit. Il est protégé par le Code du travail. Nous ne laisserons personne s’attaquer au Code du travail !
Ceux qui le remettent en cause entendent retirer aux salariés le filet de sécurité qui garantit à la fois nos Conventions Collectives, le statut des fonctionnaires et jusqu’au contrat de travail. La Cgt ne l’acceptera pas.
Il-y aurait, apprend-on, des normes européennes qu’il faut imposer aux français: la retraite à 67 ans, la semaine de 42 heures…
Mais qui a demandé l’avis des travailleurs, où cela a t-il été décidé, par qui ? Où est la démocratie la dedans ?
Nous avons besoin d’une Europe sociale, oui. Cette Europe, les travailleurs, la gagneront par la lutte.
Le système capitaliste est à bout, il ne provoque plus que misère, chômage, précarité, haine, destruction de la planète. Il dresse les travailleurs les uns contre les autres et jette les réfugiés sur les chemins de l’exode.
Le système est cassé ? Transformons-le, changeons-en. Faisons le choix du Bien-être, de la Fraternité, de la Solidarité. C’est le choix que les travailleurs ont commencé à imposer il y a 70 ans, Ambroise CROIZAT en tête en fondant la Sécurité Sociale et en nationalisant les entreprises.
C’est le choix de la Cgt. C’est pour ça que nous nous mobilisons.
Nous exigeons la diminution du temps de travail. Travailler moins pour travailler tous et éradiquer le chômage.
32h00 par semaine, sans réduction de salaire et sans flexibilité, c’est créer immédiatement 202 500 emplois
dans la future grande région Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon.
Nous revendiquons que le temps de trajet soit comptabilisé dans le temps de travail.
Nous exigeons le SMIC à 2 000 €. Non seulement notre économie produit assez de richesses pour financer cette mesure, mais le SMIC à 2 000€, accompagné de la revalorisation des salaires sur cette base, injectera 10 Milliards d’€ dans l’économie de la grande région dès la première année.
La crise, c’est eux, les solutions, c’est nous !
Tenez-vous prêts !
Dans les semaines qui viennent, la Cgt s’adressera aux travailleurs. Nous allons lancer un grand débat, une consultation à l’échelle nationale dans les entreprises et les administrations sur la nécessité d’élever le rapport de force.
La Cgt tiendra sa place, elle sera force de proposition, d’impulsion.
Et puisque on voit bien que les journées de manifestation ne suffisent pas, pourquoi pas débattre de 24h00 de grève reconductible dans l’objectif de bloquer l’économie de la métropole toulousaine ?
Chers amis, chers Camarades, « Demain nos matins chanteront » dit la chanson. Par la lutte, la grève, les manifestations, c’est notre présent que nous voulons commencer par émanciper.
Une lutte, les salariés, avec la Cgt, viennent d’en gagner une : celle pour conserver la Bourse du Travail.
Demain, l’Union Départementale des Syndicats Cgt vous invite à fêter la victoire en musique, place St Sernin, de 17h00 à minuit. Venez-nombreux, amenez vos amis, la fête est toujours bonne quand on la gagne de haute lutte !
Ensemble dans la fête, unis dans la rue, unis dans les boites, à l’offensive, conquérants dans l’action et dans les luttes, nous allons gagner !